Togo : Les Cadres Musulmans demandent le report des législatives
December 7, 2018 :
Malgré la campagne électorale en cours depuis mardi, des voix s’élèvent encore pour demander le report de la date des législatives. La dernière en date, c’est celle de l’Association des Cadres Musulmans du Togo (ACMT) qui estime que le maintien des scrutins à cette date est une source d’inquiétude pour le Togo.

Dans une déclaration jeudi, l’ACMT se dit préoccupée par la situation politique actuelle faite de manifestations politiques avec leur lot de conséquences. « Combien de Togolais qui ne subissent pas les conséquences désastreuses de cette crise à travers une limitation des mouvements dans leurs localités avec des villes assiégées, une activité économique en veille à travers des marches répétées, une angoisse pour ses enfants partis à l’école ou le traumatisme psychologique dont fait l’objet la population? », s’interroge l’Association.
Une situation envenimée, selon l’ACMT, par la perspective des élections législatives maintenues au 20 décembre. Car, soutient-elle, la médiation de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), même « si elle a permis un dialogue, n’a pas encore résolu le problème lui-même ».
Ainsi, la solution à cette crise reste le report des législatives. « Nous demandons humblement mais avec conviction au gouvernement de reporter ces élections législatives du 20 décembre 2018 pour l’intérêt de tout le peuple Togolais », plaide-t-elle, ajoutant que les croyants musulmans du Togo ne sauraient se taire devant la situation actuelle alors même que l’Islam leur enseigne « ne pas réveiller la “fitna” (Troubles) » qui dort et surtout de s’en méfier « parce que quand elle survient elle ne se limite pas seulement à la tête des protagonistes, mais à toute la population».
« Nous ne pouvons pas nous taire ni devant Dieu, ni devant l’histoire », affirme l’association qui demande également à « l’opposition togolaise de ne pas réduire simplement cette crise à un simple changement de régime, celle-ci étant bien plus profonde ».
Elle lance in fine un appel aux chefs d’Etat du Ghana et de la Guinée en leur qualité de facilitateurs, afin qu’ils d’œuvrent « inlassablement et dans l’urgence pour stopper l’hémorragie, en faisant recours à tous les canaux diplomatiques, pour exhorter les parties prenantes de la crise togolaise, à sauver la barque qui est sur le point de chavirer ».
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