Suspension de journaux au Togo: Me Apévon rappelle à la HAAC que c’est elle qui a violé la loi
April 5, 2020 :
Liberté, L’Alternative, Fraternité. Les trois journaux ont été suspendus par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). Les deux premiers sont accusés d’avoir publié des informations diffamatoires sur l’ambassadeur de France au Togo et un conseiller du président Emmanuel Macron. Quant au troisième, il paie pour son soutien à ses confrères à travers un article. Mais pour Me Paul Dodji Apévon, c’est plutôt l’instance de régulation de la presse qui n’a pas respecté les textes en la matière.

Dans un communiqué publié ce dimanche, l’avocat Apévon a rappelé les dispositions de la loi organique relative à la HAAC qui, en leur article 65, font obligation à celle-ci de ne prononcer des sanctions à l’encontre d’un journal que lorsque le titulaire de celui-ci est reconnu coupable d’inobservation des recommandations, décisions et mises en garde émises par la haute autorité. En d’autres termes, la sanction est une mesure maximale qui vient en dernier recours. Or, dans le cas des trois journaux, souligne le communiqué des Forces démocratiques pour la république (FDR), le parti de Me Apévon, “les décisions portant sanctions ne laissent transparaître nulle part que cette disposition a été respectée“.
Le parti d’Apévon condamne donc ces sanctions qui sont “en tout état de cause, disproportionnées et constituent une violation de la liberté d’expression”.
Tout en rappelant sa mission première qui est celle d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication, le parti FDR invite la HAAC à privilégier le dialogue avec la presse au risque de se muer en “instrument de répression des médias“.
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